L'Ariège

La rivière Ariège est célèbre pour ses pailloles.
Ici, au sud de Pamiers elle s'écoule sur un lit constitué d'argile.
L'Ariège est aurifère entre Crampagna, au Nord de Foix  et Saverdun, au  Nord de Pamiers. Elle est alimentée par les ruisseaux de la rive gauche qui drainent dans cette zone les conglomérats tertiaires du Plantaurel, plateau au nom très évocateur contenant des paléoplacers. Tous les ruisseaux de cette rive gauche entre Foix et Pamiers sont aurifères ainsi que les terrains adjacents à ces ruisseaux.

L'Ariège au sud de Pamiers:

Les alluvions déposées par les crues sur les berges contiennent sous les cailloux, et graviers des sables riches en sables noirs lourds aurifères. Les paillettes sont en partie piégées par l'argile qui supporte le placer. Ces placers sont très mobiles, souvent emportés par les crues.

L'or récoltés ici est constitué de petits grains mais les orpailleurs du coin affirment trouver parfois dans cette rivière des paillettes de 1 cm. Ils signalent aussi des galets orangés accompagnateurs de paillettes.

Paillettes de l'Ariège vues à la binoculaire:

 


En Ariège, l'orpaillage était une tradition séculaire, il était pratiqué par les bergers les femmes après les crues et lors des périodes d'inactivité en tant que ressource complémentaire, probablement dès l'époque gallo-romaine.

Au 18ème siècle, l'Hôtel des Monnaies de Toulouse, monopole royal pour l'achat de l'or de pailloles, enregistrait 95 kg d'or annuellement dont la moitié provenait de l'Ariège, exploitée alors par une cinquantaine d'orpailleurs.
Des prélèvements faits sous la vieille ville de Pamiers montrent que les fondations de la ville ont été construites sur des sables aurifères.

A lire:
Mémoire sur l'or de l'Ariège (de Dietrich 1786)

Au XXème siècle les ariègeois savaient que leurs rivières étaient aurifères mais le savoir faire s'était perdu. C'est Jean Claude Lefaucheur qui a rapporté la technique dans les années 70 et qui a ainsi relancé l'orpaillage en Ariège.


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