L'Agly

Les zones qu'il traverse avant d'entrer en plaine sont particulièrement riches en gîtes de grenats et comportent de nombreuses minéralisations intéressantes dues à des granites métamorphiques, à des skarns.
La couche d'argile du quaternaire généralement aurifère dans ce département, est observable sur certains terrains adjacents et est lessivée par le ruissellement.

Contrairement au Tech et à la Têt, l'Agly n'a pas la réputation d'être aurifère et n'est jamais cité à ce titre.
Cependant, comme la plupart des cours d'eaux pyrénéens, l'Agly charrie de l'or : prospecté à l'aval de Latour de France, après une indication de Christian Moreno, l'Agly, que j'ai longtemps cru stérile, se révèle effectivement légèrement aurifère (Merci Christian ;0).

Les alluvions sont composées ici de gros galets bien roulés de gneiss et de vieux granites parfois métamorphiques (dont la charnockite) ainsi que de schiste dont une variété noire abondante, en gros galets pesants et très solides. Le calcaire, beaucoup plus léger est absent sur ces zones de placer.
Les occurences d'or y sont peu fréquentes et de petite taille : quelquefois une paillette par batée atteignant rarement le millimètre, mais les sables lourds sont riches en débris millimétriques de grenats, accompagnés de sables noirs peu abondants, de pyrolusite, de magnétite et de quelques cristaux dodécaédriques et cubiques ferreux. La muscovite et la biotite, ici assez lourde sont très abondantes. Bon nombre de grenats récoltés sont fortement magnétiques.

Un placer marin de grenats est connu sur le littoral du Barcarès, dans la zone pierreuse correspondant à l'ancien lit de l'Agly, dont le cours a été dévié à son embouchure par la crue de 1940.